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L’évaluation d’école : retour d’expérience

Cette année, le groupe scolaire dont mon école dépend est passé en évaluation d’école. Voici mon retour personnel sur le sujet, les choix faits selon les demandes de mon département … Cet article est un avis purement personnel et n’a vocation qu’à partager une expérience du sujet. Il n’est pas à prendre pour argent comptant.

I. Le cadre

L’évaluation d’école porte mal son nom finalement car elle apparaît comme une évaluation des personnels au sein de l’école. Hors ce n’est pas le cas. L’idée est de rédiger une auto-évaluation basée sur nos actions éducatives. En somme, il s’agissait de faire le bilan du projet d’école. L’équipe d’évaluateurs externe vient questionner à propos des problématiques que NOUS avons mis en avant dans notre rapport d’auto-évaluation. L’idée étant par la suite de proposer des pistes d’améliorations ou d’aller plus loin avec ce qui fonctionne déjà. C’est à partir de leur rapport qu’on peut rédiger et gagner du temps sur le prochain projet d’école. Il est un soutien mais il n’est pas obligatoire de le suivre en totalité ou même en partie. Le reste relève de l’équipe pédagogique. 

Les visites de classe ou rencontres avec les enseignants n’ont lieu que si on le désire et si cela s’appuie sur un ou des points du rapport. Pour mon école, l’équipe a rencontré l’équipe d’évaluateurs externe en salle des maitres au complet, puis la coordinatrice ULIS puisqu’une de nos problématiques étaient l’amélioration des conditions d’inclusions de nos élèves. Les évaluateurs externes étaient bienveillants durant tout les entretiens et ont insisté sur le fait que nous n’avions aucune relation hiérarchique entre nous et cela s’est très bien ressenti dans nos échanges. 

J’ai bénéficié en début d’année d’une formation à l’auto-évaluation. J’avais ainsi la méthode et le calendrier à mettre en place. Dans notre cas, les autres écoles et nous-même composant le groupe scolaire étions ensemble. Au départ, on nous a demandé un rapport pour les quatre écoles mais nous avons finalement rendu un rapport pour chaque binôme maternelle et élémentaires. Le rapport aurait du faire maximum 10 pages et nous avons rendu des rapports de 96 pages. Cela n’a été vu comme un problème au contraire, on nous a félicités et remerciés pour un travail très riche. 

La circonscription n’entre à aucun moment en jeu. Ils sont présents qu’à la lecture du rapport final et c’est seulement à ce moment-là qu’elle peut échanger avec le groupe d’évaluateurs externes.

Vous retrouvez tous les outils nécessaires à l’auto-évaluation sur Eduscol

II. L’autoévaluation et son rapport

Le rapport d’auto-évaluation est fait à partir de la boite à outils que vous retrouvez sur EDUSCOL. Il n’y a pas d’obligation de prendre tous les domaines ni toutes les compétences de cette boite. Le choix ne concerne que vous. Dans le cas de notre groupe scolaire, nous (les directrices) avons choisi ensemble les compétences sur lesquels nous voulions travailler de manière à présenter des rapports aux problématiques similaires. Parfois, certaines compétences différaient des autres mais cela n’a pas posé soucis.

Une fois les compétences choisies, nous avons également mis au point les questionnaires que nous souhaitions faire passer aux parents, enseignants, agents municipaux, élèves, animateurs. Pour cette étape, nous avons eu une journée de travail commune de décharge supplémentaire. Néanmoins, le vivier de remplaçants étant très tendu, cela n’a pas pu se reproduire par la suite.

Puis il y a eu le travail avec l’équipe enseignante. Lors de la formation, on nous avait demandé 9H de concertations (tout se passe sur les 108H) pour le rapport. Pour gagner du temps dans la rédaction de notre rapport, j’ai décidé de reprendre le modèle que ma collègue avait proposé à son équipe de le transformer en documents collaboratifs. Je leur ai demandé d’avoir un ordinateurs pour 2 ou 3 en réunion. Par groupe de 2 ou 3, nous avons tous complété les documents collaboratifs en se basant sur les indices de réponses contenus dans la boite à outils.

Concernant les questionnaires à destinations des parents, agents municipaux, élèves … Nous avons créé des questionnaires communs aux quatre écoles et nous avons décidé de faire des questionnaires en ligne pour gagner du temps sur le traitement des réponses puisqu’un questionnaire en ligne le fait automatiquement. Nous l’avons partagé sur nos ENT, proposé également sous forme de QR Code et par la fonction mel de ONDE. L’utilisation du numérique a été rendu possible par le fait que les questionnaires sont anonymes et ne demande aucune données personnelles.

J’ai fait le choix ensuite de rédiger le rapport seule, d’une part car je savais que je serai plus rapide seule qu’avec mon équipe et d’autres part car je n’ai eu qu’à copier-coller les informations qu’ils avaient donné dans chaque document collaboratifs. Plusieurs données se regroupaient dans plusieurs compétences, il fallait donc trier pour éviter les répétitions. En séparant la rédactions en équipe, il aurait également fallu tout reprendre pour avoir un ensemble cohérent. Nous n’avons pas tous la même façon d’écrire. Je dois dire que j’ai pris le temps de faire un bon déni avant de rédiger le rapport ce qui fait que je m’y suis mise très tardivement, j’ai dû donner un bon coup de collier qui aurait pu être éviter si je n’avais pas procrastiner. En tout, avec la mise en page commune à ma collègue de maternelle et moi, plus la relecture et la rédaction, j’en ai eu pour 10H de travail.

Cela est beaucoup mais à mesure que je rédigeais je découvrais des points de pilotages pédagogiques que je n’avais pas vu. Il est par exemple apparu que nous avions besoin d’un système de notation commun à l’école pour faciliter l’accès des parents aux résultats scolaires de leur enfant. Ainsi, depuis le mois de janvier 2024, nous utilisons tous la même notation.

III. L’évaluation externe

L’équipe des évaluateurs externes est venue fin janvier. Nous avions remis le dossier au 15 décembre. L’équipe était composée d’un IEN, d’une directrice de maternelle, d’une CPC et d’un coordo REP. Leur calendrier prévoyait un jour, une école. Nous avons été les premiers à passer mais l’ensemble de l’équipe ne faisait pas toutes les visites. Pour nous, il n’y a eu que l’IEN et la directrice. J’ai été exceptionnellement déchargée ce jour-là pour assister à tous les entretiens. Chaque partenaire a été entendu durant la journée : les parents, le gardien,  l’animateur, l’équipe enseignante, la coordinatrice ULIS ainsi que moi-même au regard de mon école. Nous avons commencé vers 10H/10H30 et nous avons fini vers 16H00 avec une pause déjeuner pour eux.

J’ai aussi été entendu en entretiens avec les 3 autres directrices à un autre moment. 

L’ensemble de ses entretiens et de la relation avec les évaluateurs externes étaient bienveillantes. Ils ont su être très rassurant et apaisant au regard de leur rôle et du but de l’évaluation d’école. Nous avons pu parler à coeur ouvert sans crainte de nos difficultés. 

IV. Le rapport final

Avant le rapport final, il y a un pré-rapport que nous pouvons annoter. Nous pouvons demander les modifications de notre choix dessus. Une fois ce pré-rapport fait, il y a la lecture de rapport final avec toutes les acteurs de l’évaluation d’école. Ce rapport présente des axes de travail, des propositions pour les mettre en place et répondre aux besoins des 4 écoles. C’est, à mon sens, la petite chose qui est frustrante car il n’y a pas à rapport à chaque école. De plus, le rapport ne doit pas dépasser 10 pages. Néanmoins, la lecture du rapport et les idées proposées ont été enrichissantes et permettront de rédiger le projet d’école facilement par la suite, il faut simplement faire le tri dans tout cela. 

V. Mon avis

J’ai trouvé l’expérience intéressante même si il est vrai que c’est pour les directions d’école du temps et une charge supplémentaire de travail qui dépasse de nos 108 heures. Elle m’a apporté beaucoup d’éclairages sur les besoins de mon école et mon équipe. Elle demande néanmoins beaucoup de temps et demande d’être bien organisée pour ne pas se laisser submerger par cela et la vie quotidienne d’une école. La plupart du travail a été fait sur la période 2 pour ma part. Elle était plus souple en terme de temps à consacrer à l’évaluation. Le plus long étant vraiment le travail de rédaction du rapport puisque le temps de concertations auraient quand même eu lieu sachant qu’il dépendait des 108H. Il reste maintenant la rédaction du projet d’école. J’en parlerais si vous le souhaitez dans un autre article ou peut-être une mise à jour de celui-ci. 

VI. Vos questions

Sur notre compte Instagram, j’avais proposé de répondre à vos questions sur le sujet au regard de mon expérience. 

Qui décidé de faire une évaluation d’école ? Ici la calendrier a été prévu par la circonscription mais je savais qu’on y passerait dès l’année précédente dû à l’état de notre projet d’école quand je suis arrivée. Ce que je ne savais pas c’est qu’on fonctionnerait en groupe scolaire.

Toute l’équipe y participe ? Oui, cela fait partie des 108 heures.

Le temps de préparation pour l’équipe ? Comme je le disais, nous avons eu 9H de concertations sur l’auto-évaluation. Plus en amont, j’avais envoyer la cadre et la boite à outils par mail afin qu’il se familiarise avec. Enfin, 1H30 d’entretien avec les évaluateurs et 1H/1H30 de lecture de rapport finale. Soit 12H de réunions, environ je dirais.
Les directeurs ont forcément plus d’heures de leur côté comme je le dis plus haut. Il faut également prendre en compte que je n’ai pas fait de rédaction commune avec mon équipe. 

Qui peut nous aider face aux inquiétudes et aux attendus ? L’équipe d’évaluateurs externe est là pour cela.

Comment as-tu impliqué les parents ? Comme je le disais, chaque parent a pu répondre au questionnaire en ligne. Les parents élus ont été dans la boucle depuis le début. L’équipe d’évaluateurs externe en a rencontré une et deux autres sont venus à la lecture du rapport final.

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